Logement neuf : l’activité ralentit et les prix augmentent en Gironde
Le marché du logement neuf connaît un ralentissement de son activité en Gironde. L’approvisionnement comme les ventes sont en repli ; les prix, eux, sont à la hausse. Bordeaux Métropole concentre toujours 75% des ventes.
596 unités ont été mises en vente en Gironde, au troisième trimestre 2022, contre 943 un an plus tôt. Un ralentissement « notamment lié à la baisse de l’approvisionnement », commente Christophe Duportal, le président de l’OISO. La métropole bordelaise concentre toujours 75% des ventes, le quart restant concerne majoritairement le secteur littoral du département. Hors stationnement et locatif, les prix de vente sont en hausse en Gironde : +249 euros par mètre carré en un an, soit 5,6% de hausse. Le prix moyen du mètre carré se situe aujourd’hui à 4.654 euros.
Un prix de vente moyen sur la métropole bordelaise à 4.695 euros le mètre carré
Depuis janvier 2022, 1.765 ventes ont été réalisées, dont un tiers sur Bordeaux. Une diminution de 14% par rapport aux trois premiers trimestres 2021. Les territoires les plus attractifs se situent au sud de la ville centre : on retrouve Villenave-d’Ornon, Bègles ou encore Floirac. Christophe Duportal note également une alimentation en repli de 24% sur un an, soit « 1.521 unités mises en commercialisation, contre 2.580 l’an dernier ». Les stocks s’établissent à 2.700 unités, soit l’équivalent de 13,5 mois. « On pourrait se dire qu’on est dans un territoire détendu, sous-tendu, ce qui n’est bien sûr pas le cas, car tout ce qui est réalimenté est vendu », précise le président de l’OISO.Contrairement aux années passées, ce stock est principalement constitué de logements en chantier (58%), contre 38% de stock sur plan. Le prix de vente moyen s’établit, au troisième trimestre 2022, à 4.695 euros le mètre carré, et repasse au-dessus du prix de l’offre (4.695 euros).
Du stock de T3 et T4 sur la Bordeaux Métropole
Certains secteurs comme Pessac, Bègles, Martignas-sur-Jalle ou Blanquefort connaissent de fortes augmentations, entre +5 et +10%. La part des investisseurs est de 46% aujourd’hui, contre 50% en 2021 et 54% en 2020. Une érosion « au profit d’une quote-part d’accession libre qui augmente », note Christophe Duportal. Ce rééquilibrage s’explique notamment par des prix élevés sur le centre de la métropole, et des niveaux de rentabilité « extrêmement faibles », poussant les investisseurs à se reporter sur la première couronne.
Photo: @Sarah Miramon
