Un début d’année 2024 au ralenti - Observatoire Immobilier du Sud-Ouest
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Edito

Un début d’année 2024 au ralenti

Publié le 30 avril 2024
Par Christophe DUPORTAL
président de l'OISO

Un simple coup d’œil aux courbes d’activité de ce 1er trimestre 2024 suffit à résumer la situation : au ralenti et cela concerne toute la Nouvelle Aquitaine.

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Gironde : des ventes divisées par deux en deux ans
Au niveau départemental, 265 lots seulement ont été mis à la vente au 1T2024 contre encore 500 lots au 1T2023  L’offre commerciale se stabilise ainsi à environ 3 500 logements en vitrine . Côté ventes, même constat, leur niveau se stabilise avec 323 ventes réalisées ce trimestre soit peu ou prou le même niveau qu’au 1T2023. Pour comparaison, au 1T2022, le département enregistrait encore 765 ventes. En deux ans la baisse est donc de 58%. A noter également une stabilisation des ventes à investisseurs qui représentent autour de 30% des ventes désormais.
Les ventes en bloc, nombreuses en fin d’année dernière, reviennent à la normale avec 4 programmes vendus en bloc  soit 70 lots. Les retraits continuent de progresser. Ce trimestre, 214 logements qui ont été retirés de la commercialisation ou annulés. Quant au stock dur , il est toujours là avec 213 lots livrés qui n’ont pas encore trouvé preneur au 1er trimestre 2024.
Côté prix, on constate une légère baisse ce qui permet de repasser sous la barre des 5 000€/m² PKI en moyenne sur la Gironde.
Zoom sur Bordeaux métropole. Sur l’agglomération bordelaise, les mises en vente ( 159 lots)  chutent de 59% sur une année glissante , l’offre commerciale s’établit ainsi à  2 486 lots disponibles dont un stock dur de 197 lots déjà livrés. A noter que la moitié de ces lots est située à Bordeaux même. Côté ventes , au 1T2023, l’ensemble des opérateurs de la place a réalisé 232 transactions. Parmi elles,  seules 86 ont été réalisées à Bordeaux.
Côté prix, la Métropole ainsi que la ville centre se maintiennent sous la barre des 5 .000€/m² et enclenchent une légère baisse de prix : 4 836€/m² parking inclus au 1T2024 ( -4%  par rapport au 1T2023) sur la Métropole, 4 997 €/m² parking inclus en moyenne constatée dans la ville centre (-3% sur une année glissante).
Du côté du bassin d’Arcachon, l’activité , dynamique en 2023,  marque le pas en ce début d’année. Le secteur enregistre seulement une quarantaine de mises en vente et 42 ventes pour une offre commerciale qui s’établit à  673 lots disponibles.
Côté prix, la courbe commence à s’infléchir par rapport au dernier trimestre 2023 . Le prix moyen s’établit ainsi à 5 674 €/m² contre  6 072€/m² au 4T2023.
Sur le reste du département ( secteur littoral et secteur libournais) , l’activité est toujours au ralenti .

Charente maritime : le marché rochelais chute fortement
3 mises en vente,  43 ventes – un niveau stable par rapport  la fin d’année 2023 mais tout de même en baisse de 3% sur une année glissante-, et une offre commerciale qui chute de 24% en un an avec 391 lots disponibles, le marché rochelais à l’image des autres territoires aquitains, subit fortement la crise.  Seule une métrique résiste encore : le prix, qui continue de progresser à 5 849€/m² PKI. En prix unitaire cela donne le T2 à 267 039€ et le T3 à 373 737€. La ville centre s’installe elle au-delà  des 6 000€/m² avec un T3 en moyenne à 393 158€.
Du côté de Rochefort, l’activité est également au ralenti : 12 ventes pour 35 lots disponibles.
Du côté de Royan, le marché semble se recomposer . Alors que l’offre commerciale s’établit à 127 lots disponibles, seules 9 ventes ont été réalisées au 1T2024 , une situation qui a sans doute conduit les opérateurs à revoir leur stratégie puisque le secteur enregistre 105 retraits.

Sud Aquitaine : premiers signes de faiblesse du marché
Après une année 2023 finalement pas si mauvaise au regard d’autres territoires régionaux, le marché sud aquitain montre ses premiers signes de faiblesse en ce début d’année 2024 .
Les mises en vente chutent de 50% par rapport au 1T2023 avec 274 lots mis en commercialisation contre encore 546 lots il y a un an. Côté ventes, là aussi le secteur enregistre une baisse de 13% en un an avec  273 ventes réalisées ce trimestre contre 317 l’an dernier. Dans le détail ces ventes sont majoritairement faites auprès de propriétaires occupants (219) et sont à 56% des ventes aidées, et réalisées en BRS à près de 88%.
L’offre commerciale se stabilise à 1 062 lots disponibles. A noter que 84 projets de logement ont été retirés ou annulés, une métrique qui progresse fortement par rapport aux mois précédents.
Côté valorisation, les prix de vente se stabilisent autour de 5 300€/m² . L’activité est toujours en grande majorité concentré sur la CA du Pays Basque avec 186 ventes (collectif + individuel groupé). Le sud des Landes comptabilise 89 ventes au total.
A Pau, après un regain d’activité au 4T2023 lié notamment à des mises en vente importantes ( 122 lots mis sur le marché), le secteur revient à un niveau plus en adéquation avec son marché : 39 lots mis en ventes au 1T2024 pour 35 ventes réalisées en collectif et une offre commerciale qui se maintient autour des 200 lots disponibles.
Côté valorisation, le secteur enregistre une légère hausse de prix à 4 000 €/m² PKI. Pas de vente en bloc enregistrée sur le secteur ni d’abandon de projet.

Limoges : le marché s’évapore
En pente douce, sans doute victime du contexte, le marché limougeaud s’évapore . Car si 49 lots ont été mis en vente ce trimestre, seules  5 ventes ont été réalisées. L’ offre commerciale progresse  ainsi fortement avec désormais 154 lots disponibles.
Côté valorisation, là c’est la chute : – 15% à 3 526€/ m²  PKI en moyenne.

Poitiers : à l’arrêt
Activité à l’arrêt en ce début d’année 2024 sur la CU du Grand Poitiers. Pas de mises en vente , des ventes anecdotiques – 6 lots vendus ce trimestre -, et une l’offre commerciale qui se stabilise à 296 lots disponibles.
Côté valorisation, le secteur qui a amorcé une baisse de prix dès début 2023,  se maintient durablement sous la barre des 4 000€/m². En moyenne, le prix au m² stationnement inclus en collectif libre s’établit à 3.565 €/m² soit une baisse de 9% sur un an.